Une jungle humide, aux relents marécageux, remplis de brume jaunâtre, et des bruits d’animaux.
Après avoir quitté le petit repère rebelle caché, le Mandalorien, la Hapienne, le Kel’dor et le pilote se dirigeaient à présent en direction d’une ville, Dog’dulgudi, qui devaient être à quelques heures de marche en avant. A condition de ne pas se perdre. Hors le sens de l’observation de nos aventuriers n’était pas parfait. Aussi ils allèrent à droite à gauche, évitant des taillis et des endroits bouchés par des lianes épaisses, pour se retrouver finalement face à une rivière aux eaux grises jaunes opaques circulant très lentement, faisant environ quatre mètres de large. Aussitôt Kasr Kin annonça son opposition à vouloir traverser ça, s’attendant à ce qu’une quelconque bestiole affreuse en jaillisse pour les dévorer. Il parti alors en repérage un peu en amont sans prévenir, tandis que les autres inspectaient la rivière, guère convaincu non plus. Le mandalorien cherchait de son côté un tronc qui permettrai de traverser sans mettre les pieds dans l’eau, mais en vain. Revenant vers les autres, ils se mirent à discuter de la marche à suivre. Finalement ils décidèrent d’avancer dans l’eau en sondant la profondeur avant avec un bâton.
Avançant prudemment, le bâton ne montra pas une profondeur excessive, juste de quoi arriver aux cuisses environ. En revanche ils sentirent des bestioles se coller aux habits, armures ou sur la peau.
En ressortant de l’autre côté, plusieurs petites horreurs étaient collés à leurs jambes. Des Toops, parasites qui trainaient parfois sur la peau des Hutts. La hapienne dégoûtée essaya de les retirer avec les doigts mais ces saletés étaient bien trop ventousées. C’est finalement à la vibro-lame que chacun pu extraire les bestioles dans une giclée de sang et un bruit de succion. Ils en gardèrent les morceaux pour servir d’appât face à un éventuel prédateur.
Reprenant la marche à travers la jungle, ils contournèrent des arbres noueux aux racines apparentes, couverts de lichens, mousses et lianes. Ils se stoppèrent quand Bates mit le hola devant un rideau de lianes pendantes. En hauteur, de très grosses fleurs colorées à l’extrémité de plante laissant sortir toutes ces lianes. Comme ça ne présageait rien de bien encourageant, des bouts de Toops furent lancés. Et aussitôt les lianes s’agitèrent de plus en plus pour tenter d’attraper les morceaux et les ramener vers les fleurs géantes. Si c’était déjà délicat de passer avant, c’était carrément impossible à présent que le rideau était en mouvement rapide. Ils durent attendre que le calme revienne avant de se faufiler prudemment entre les lianes, les frôlant parfois.
Le danger était partout autour d’eux sous des aspects innocent. Loin d’être toujours un marécage immonde, la jungle offrait aussi des nombreuses fleurs colorées, ce qui ne voulait pas dire amical.
Quand Bates s’approcha d’une de ces dernières qu’elle trouvait jolie, Kasr la tira en arrière à temps. Un flot de particules fut vaporisé par la fleur là où aurait pu se trouver le visage de la hapienne.
Un peu plus loin ils se trouvèrent face à un rocher à escalader, ou bien contournable par un tronc mort posé en oblique sur la pente.
Si certains s’essayèrent à grimper la roche friable, pas forcément à succès, d’autres se tournèrent vers le tronc. La base de celui-ci était entouré de tourbière, aussi Galle puis Bates se prirent les pieds dedans, s’enfonçant jusqu’au genou dans la mélasse poisseuse. La hapienne fut la dernière à y rester, étant bloquée en bas tandis que les hommes arrivaient au sommet, où les attendaient des petites créatures glapissantes et bondissantes, des fwits.
Faisant un concours entre eux pour les attraper, les hommes en lancèrent sur la hapienne restée en contrebas, qui se pris les petites créatures sur elle. Mais ce ne fut rien quand par la suite, agacée d’être envoyées de la sorte, les petites bêtes se mirent à vouloir attaquer la hapienne bloquée avec leur large bouche bardée de dents. La bêtise des autres apparu alors face à ces quatre bestioles agressives, et ils durent revenir sur leur pas pour prêter main forte et combattre. Fort heureusement, elles n’étaient pas bien résistantes, et elles furent éliminées relativement facilement, bien que la hapienne se soit fait mordre. On l’aida à se sortir de la fange et elle grimpa au sommet pour poursuivre la route.
Un peu plus loin une lourde épreuve les attendait. Le Kel’Dor senti une présence, mais un peut tard, quand un aiguillon de trente centimètres fila entre eux et se ficha dans un arbre. Une hideuse créature à grosse carapace sortie alors pour les attaquer.
Le crabe aiguilleur était un adversaire terrible, comme le compris très vite Galle quand il se fit charger et se prit un coup de griffe qui le laissa presque mort au sol. Les différents tirs et coups des autres ricochaient sur sa carapace sans même l’endommager. Ce fut seulement le talent, et surement un gros coup de chance, du mandalorien qui permit d’en venir à bout, quand un tir fit mouche dans l’œil de l’animal. Celui-ci s’effondra inerte, et afin d’être certain de sa mort, ils lui plantèrent une lame dans l’œil jusqu’à la garde.
Alors que le mandalorien s’occupait ensuite du pilote mourant afin qu’il puisse tenir le temps de trouver un hôpital, le Kel Dor entreprit de découper des portions de carapace dans le but de la revendre vu sa solidité.
Transportant Galle inconscient, ils finirent par arriver en vue de Dog’dulgudi, ville isolée au milieu de la jungle. L’amenant à l’hôpital, le pilote fut mis en cuve de bacta pour un traitement qui durerai jusqu’au lendemain, pour 500cr.
Mais les frais furent largement amortis par la vente des carapaces, pour 1100cr les deux pièces.
Pendant ce temps, la hapienne fit un tour à l’astroport pour observer les vaisseaux en location afin de pouvoir quitter la planète. Sous la visite du responsable de l’espace location, elle passa devant un transporteur court Lantillian, puis un cargo léger Loronar B-7 plus lent mais plus résistant. S’ensuivit la possibilité de louer un cargo starlight peu armé et assez cher. En dernier vint une petite navette de reconnaissance qui était abordable mais vraiment petite.
Avant de confirmer la location elle souhaitait en parler aux autres, aussi laissa t-elle le responsable là et s’éloigna. Elle en profita pour appeler sa mère sur Hapes pour prendre des nouvelles.
- Bonjour maman !
- Ma fille ? Comment vas-tu ? Tout va bien ?
- Oui ça va. Je venais te donner des nouvelles, pour te dire que j’ai fais la mission que tu m’avais confié. Mais je suis encore un peu retenue à l’extérieur.
- Fais attention ma chérie. De toute façon tu ne vas pas pouvoir rentrer maintenant. La Reine-Mère a bouclé le Consortium, on ne peut plus rentrer ni sortir.
Se tenant ainsi au courant, la mère de Bates annonça que de plus les troubles allaient croissant et que la fermeture n’arrangeai pas les choses. Alors afin de pouvoir subvenir à ses besoins, de luxe, Bates obtint une rallonge de 10 000cr.
Le reste de la soirée fut calme, et après la traversée éprouvante de la jungle, ils dormirent tous dans un hôtel, sauf Galle qui flottait encore dans sa cuve…
Le lendemain matin, ils partirent chercher le pilote désormais en meilleur état, encore l’esprit vague de son séjour en bacta. Puis retournèrent sur la zone de location de vaisseau pour porter leur choix sur la petite navette de reconnaissance.
Chaque vaisseau de location disposait d’un dispositif de localisation, au cas où les locataires avaient décidé de partir avec sans payer. Connu pour être miniaturisé et indétectable car pouvant être placé absolument n’importe où, Galle s’essaya néanmoins à plusieurs reprise à arpenter le vaisseau à sa recherche en vain.
Ils reprirent alors l’objectif de leur mission : rapporter un traceur à un contact que les rebelles leurs avaient indiqué, à des coordonnées spatiales précises.
Passant en hyperespace, les locataires dans la navette passèrent un voyage assez court mais ennuyeux. La petite navette n’offrant pas un grand confort ni de quoi s’occuper. Ils revinrent en espace normal au milieu de rien du tout. Simplement le noir de l’espace et les étoiles. Ils attendirent alors que leur contact veuille bien arriver.
Mais soudain, jaillissant de l’hyperespace, ce n’est pas un vaisseau rebelle qui apparu mais un transporteur impérial Gozanti. Dans le poste de pilotage, l’agent Sinj Varak dans son uniforme blanc du BSI observait le vaisseau et se mit à sourire.
- Hmm ces informations se sont donc révélées exactes. Il s’agit d’un vaisseau rebelle, faites décoller la chasse et arraisonnez-le Lieutenant-Commandant.
Le capitaine du vaisseau, de son vrai grade de Lieutenant-Commandant, opina doucement, bien obligé face à l’agent de probité, et fit un signe à une femme assise à sa console de communication.
- Contacte les pour les informer Brikeny.
A bord de la navette, les quatre observait le vaisseau impérial au moins cinq fois plus grand qu’eux se rapprocher, les deux tourelles menaçantes braquées vers eux. Trois chasseurs TIE se détachèrent du ventre du vaisseau dont un avec des bandes rouges sur les panneaux. Serai-ce possible que les rebelles les ai envoyés dans un piège ?
La console com s’alluma pour diffuser un message.
- Ici le transport impérial Horizon Noir. Votre vaisseau va être arraisonnée, veillez ne pas faire d’opposition ou vous serez détruit.
Les TIE passèrent à proximité pour encadrer la petite navette sans leur tirer dessus mais suffisamment menaçant pour faire comprendre le message.
Le vaisseau impérial s’approcha encore et ralenti, de manière à présenter son flanc avant contre la navette, un sas se déploya alors entre les deux vaisseaux pour les lier.
La suite se déroula très rapidement. Le petit groupe confiné dans la navette attendit que la porte s’ouvre pour voir surgir un groupe de stormtrooper. N’essayant pas de se défendre, ils se laissèrent entrainer alors qu’ils étaient désarmés, et furent amené à bord du Gozanti, en direction d’une cellule.
Essayant de faire quelques tapages pour déranger les gardes, ceux-ci restèrent inflexibles. Chacun commençait à regretter cette mission stupide qui les avait mis dans le guêpier.
Ce ne fut que quelques heures plus tard que la porte s’ouvrit, pour laisser apparaitre seul le Lieutenant-Commandant qui referma la porte derrière lui. Avec l’air d’un type pressé il s’exprima à eux à toute vitesse.
- Je n’ai pas beaucoup de temps. Je suis le Lieutenant-Commandant Kal Hensk, c’est moi le contact qu’on vous a dit de trouver. Vous avez le traceur ?
- Oui mais… vous allez nous libérer ? Demanda la hapienne au nouveau venu.
- C’est délicat, il ne faut pas que l’on sache que je vous aide.
Malheureusement à ce moment, la porte s’ouvrit pour dévoiler l’agent du BSI dans son uniforme blanc, encadré de deux stormtroopers et d’un droïd interrogatoire.
- Tiens tiens, Capitaine. J’en étais sur, il n’y a guère de surprise à vous trouver lié avec les rebelles. Vous êtes en état d’arrestation et démis de votre commandant. Je prends dès à présent le contrôle de ce vaisseau. Emmenez-le.
Il fit un signe à ses stormtroopers et ceux-ci se saisirent de l’ex-capitaine pour l’emmener dans la salle de réunion non loin, afin de procéder à un interrogatoire.
- Je m’occuperai de vous très bientôt, rebelles.
L’agent du BSI se retourna et sorti de la cellule, les enfermant à nouveau.
Ils n’eurent pas longtemps à deviner la façon dont l’agent s’occuperai d’eux. Les cris de Kal Hensk sous la torture leur parvenaient à travers les cloisons.
Mais quelques minutes plus tard, des bruits sourds de choses qui chutent se firent entendre dans le couloir. La porte s’ouvrit à nouveau et le second du vaisseau apparu un blaster à la main. Les deux gardes stormtrooper étaient au sol inconscient.
- Venez. Il est temps de ce débarrasser de cet enfoiré.
- Quel est le plan ? Demanda le mandalorien.
- Je vous amène là où sont stockées vos armes et on reprend le contrôle du vaisseau. En attendant yen a parmi vous qui peuvent se déguiser avec ça ?
Il désigna les stormtrooper au sol. Galle et Bates se hâtèrent alors de se transformer en enfilant les armures blanches. Ils prirent également les armes tombées au sol et se mirent à suivre le second, faisant mine d’escorter Kasr et Karan comme prisonnier. Ils descendirent un escalier jusqu’à la vaste soute du Gozanti. Celle-ci était chargé de matériel divers et disposait des tubes d’accès vers les chasseurs TIE quand ils étaient arrimés sur le ventre du transporteur. Tout en faisant attention aux éventuels stormtrooper qui pourraient arriver, ils fouillèrent la soute plusieurs minutes durant jusqu’à ce qu’ils trouvent leurs affaires.
S’équipant à nouveaux de leurs armes, en particulier ceux n’étant pas déguisés en stormtrooper, ils prirent la direction des escaliers pour remonter au second pont. Leurs pas résonnant dans les escaliers, ils tombèrent nez à nez avec deux autres soldats à l’armure blanche qui descendaient.
- Que faites-vous ici ? demanda l’un d’eux.
- Ces deux là ce sont échappés de leur cellule, on les ramène à l’intérieur. C’est bon on maitrise.
- Et où sont les autres ?
- Ils sont toujours sur place, on ramène juste leurs camarades.
- Bien, on passe devant pour escorter.
Alors que les deux soldats faisaient demi-tour pour remonter les escaliers, des tirs de blaster résonnèrent, et ils tombèrent abattu dans les marches.
- Deux de moins. Aller on accélère.
Rejoignant le second pont, ils passèrent devant leur ex cellule et continuèrent de quelques mètres pour arriver devant la porte de ce qui était normalement une salle de réunion. De la les cris de l’interrogatoire du Lieutenant-Commandant se faisait entendre derrière la porte. Bates, toujours en armure blanche, resta dehors pour monter la garde, tandis que les autres ouvrirent la porte pour se ruer à l’intérieur.
Le Lieutenant-Commandant était attaché à un siège, sur lui était penchée la petite boule droïd ITO d’interrogatoire, à côté se tenait l’agent de probité du BSI dans son uniforme blanc impeccable.
Deux stormtrooper montaient la garde et se tournèrent vers l’intrusion instantannément, ainsi que le droïd de sécurité K7-TT. Il restait dans un coin un autre homme d’équipage du Gozanti qui observait la scène.
Le droïd de sécurité fut la première victime. Imposant et potentiellement très dangereux, il avait été la première cible du mandalorien. D’un tir précis dans la tête, le droïd s’effondra en arrière. Les tirs commençaient à s’échanger en quelques secondes. L’agent du BSI esquiva un tir de Galle ainsi qu’un coup de lame de Karan, plongeant ensuite au sol. Mais tandis que le mandalorien affrontait les deux stormtrooper restant, Galle se prit un méchant tir et s’effondra au sol, inerte. Karan poursuivit l’agent, se jetant sur lui et l’agrippant pour le menacer avec sa lame.
- Jetez vos armes où je le tue !
- Tuez-les ! Tuez-les tous ! S’égosilla l’agent malgré la menace.
Un des stormtrooper vint au corps à corps affronter Karan, tandis que l’autre était éliminé par le mandalorien.
Mais pendant ce temps à l’extérieur, alors que Bates déguisée attendait, deux autres stormtrooper approchèrent, la prenant pour une des leurs, ils s’apprêtèrent à charger dans la salle. Au dernier moment elle tenta une attaque, mais loin d’être une combattante elle loupé son tir. Mais c’est alors qu’en même temps, la porte de la salle s’ouvrit, déversant le mandalorien en furie qui s’occupa prestement des deux impériaux. Le dernier storm en lutte avec karan fini par être vaincu. Il ne restait que l’agent impérial, tandis que le Lieutenant-Commandant était libéré par son second et convainquis le membre d’équipage restant de les suivre. Ils mirent l’agent du BSI dans la cellule qu’ils avaient occupé et tout le monde remonta en direction de la passerelle.
Celle-ci était occupée de deux membres d’équipage en plus d’une femme. Brikeny Holpie. Cette officier communication avait entretenue une sorte de relation avec le Lieutenant-Commandant, aussi celui-ci fut content de la retrouver.
- Brikeny… Je suis content que tu sois là.
Elle les regarda ébahi.
- Qu’est-ce que vous avez fait ?... demanda t-elle tout en se dirigeant vers sa console.
- Comment ça ? On reprend le contrôle du vaisseau. Qu’est-ce qui se passe ?
Secouant la tête, elle appuya sur une touche.
- Je suis désolée… Je ne peut pas laisser faire ça. Tu n’es… tu n’es qu’un rebelle.
Avisant son geste, le Lieutenant-Commandant fronça des sourcils, comprenant qu’elle avait appelé des renforts en envoyant un signal.
- Brikeny qu’est-ce que tu as fait ?...
Elle qu’elle cherchait à s’emparer d’une arme, elle s’écroula une fraction de seconde plus tard un trou fumant dans la poitrine. Le mandalorien n’avait pas attendu pour faire ce qui devait être fait. Des deux autres membres d’équipage, l’un avait essayé également de se défendre et s’était fait abattre. Le dernier resta sage, et suivit son ex commandant.
- Bon… et maintenant on fait quoi ? demanda t-il en regardant les autres.
- Il faut calculer un saut hyperspatial rapidement. Annonça l’ex commandant.
- Pour aller où ? Demanda Bates.
- On y réfléchira plus tard.
- On avait une mission avec le traceur à remettre… continua la hapienne.
- Au cas où vous l’avez pas remarqué, la situation a un peu changée. Le traceur devait être installé dans ce vaisseau, pour quand nous irions rejoindre les autres quand on en recevrai l’ordre. Cet agent de probité à tout chamboulé…
Alors qu’ils discutaient encore de la conduite à suivre. Une alerte de proximité retentie, annonçant une sortie d’hyperespace.
Un croiseur Arquitens se présenta alors, grand comme au moins cinq fois le Gozanti. D’énormes batteries de turbolaser sur le dessus se mirent alors à viser et tirer sur eux.
- Croiseur Acier de Kana au vaisseau volé par les rebelles. Vous avez deux minutes pour annoncer votre reddition.
Les tirs d’attaque continuant, il ne fit pas de doute sur ce qu’il adviendrait dans le cas contraire.
- Dégageons de là en vitesse ! Cria le mandalorien.
Le pilote mit en branle le croiseur mais le capitaine secoua la tête.
- Nous n’aurons pas le temps, on ne fait pas le poids face à un Arquitens.
Pour appuyer ses dires, un coup puissant atteignit le réacteur bâbord qui explosa, envoyant le vaisseau pivoter sur son axe sans pouvoir le contrôler. Voyant l’attaque sur le Gozanti, les TIE se joignirent du côté du croiseur nouvellement arrivé et se mirent à attaquer également. Les explosions et avaries se succédaient, il en était fait de l’Horizon Noir, d’ici peu il tomberai.
- Il faut évacuer ! Annonça le capitaine.
Tous alors se dirigèrent vers la petite navette encore accolée au Gozanti.
Les quatre compères et les restes de l’équipage d’impériaux déserteurs entrèrent en vitesse. Se jetant dans le siège de pilote, Galle activa les commandes avec une incroyable rapidité. Il effectua un calcul de saut tout en détachant le vaisseau, et en quelques secondes, avant que leurs adversaires ne puissent comprendre ce qu’il se passait, la navette bondit en hyperespace.
Quelques minutes plus tard, le Gozanti se disloquait dans l’espace dans une série d’explosions. Dans la lueur de la destruction du vaisseau, une capsule de sauvetage filait en tournoyant en direction du croiseur Arquitens. Les rayons tracteurs la captèrent pour la ramener à bord. A l’intérieur de la capsule, l’agent Sinj Varak fulminait de son échec, lançant des imprécations contre ces traîtres rebelles…
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Quelques temps plus tôt.
Dans le palais royal, blanc, lumineux, la Reine-Mère Ta’a Chume était en discussion avec son chef militaire dans un uniforme marquant son statut. A côté se trouvait le jeune prince Isolder, encore adolescent, qui écoutait sans rien dire.
- Comme je le disais ma Reine tout cela semble bien étrange.
- Avez-vous fini de calculer les estimations des distances où on eu lieu ces disparitions de vaisseaux ?
- Oui ma Reine. Sur les 35 vaisseaux impériaux dont on a récupéré l’information, tous on disparu dans un rayon de 50 parsecs autour du Consortium.
- Je ne vais pas prendre de risque plus longtemps. Je veux que l’on boucle complètement le Consortium. Fermez les frontières et renforcez-les. Plus personne n’entre ni ne sort. Seuls les étrangers pourront repartir s’ils montrent patte blanche.
- Bien ma Reine. Mais vu la situation actuelle avec l’opposition, la fermeture du Consortium risque d’attiser le problème.
- Je nous protège des risques extérieurs. Nous pourrons alors nous concentrer sur nos problèmes intérieurs. A ce propos, je veux que vous convoquiez le Duc Kar’Al Shi de Charubah, il faut qu’on parle.
- Oui ma Reine.